Friday, May 30, 2014




Dimanche 1.10.2000





3 heures du matin. Heureusement que j’ai dit à Ioana de téléphoner : on dormait (pour une fois) si profondément tous les deux, Michel et moi, que je ne veux même pas penser qu’est-ce qu’aurait pu arriver ! 
Une douche, je m’habille en vitesse avec ce que j’ai déjà préparé hier soir, heureusement, je réveille Michel, un dernier repas pour le chien, le café dans le thermos, les bagages dans la voiture et en avant ! Nous arrivons sans encombre à Paris (Charles de Gaulle) où nous laissons la voiture dans le parking et nous embarquons pour Toronto. Voyage commode et sans histoires, avec un paysage à couper le souffle au dessus de Groenland et nous y voilà! Premier contact avec le guide qui nous annonce dés le début ses couleurs "ce ne sont pas les Canadiens qui parlent bizarrement, car ils parlent tout simplement leur langue! Ce sont les Français eux même qui parlent une langue bizarre, qui ressemble étrangement à la langue des Canadiens". Enfin, nous sommes dans le bus et c'est lui le chef, qui, pour commencer, nous amène à l'hôtel! 



On s’arrête 15 minutes devant l’hôtel de ville pour faire une pause photos.
Je cours dans tous les sens, en regrettant déjà d’être venue en voyage organisé, car jamais une ville vue de l’autobus ne peut me paraître vue. Les premières «vaches» en plâtre (horribles statues d’orignaux) et les premiers hommes dormant dans la rue (leurs SDF, quoi). Ultérieurement, je vais constater que la ville est pleine et des uns et des autres, sur les trottoirs, devant les blocs, ou dans les parcs.
Les premières photos au Canada, je n’ai pas assez des yeux pour tout voir, des pieds pour courir à gauche et à droit, l’idée d’être au Canada m'émerveille!

Je crains que quelque chose puisse m’échapper, que je ne peux pas voir assez dans cette visite: je suppose que je suis là pour la première et dernière fois et je veux accumuler autant que possible, des impressions, des connaissances!... Quant à Michel, il s’en fout, ou au moins il me semble, il est en vacances, il pourrait être ici ou à St.Jacques d'Ambur, pareil, il est plus ou moins fatigué (moi, la fatigue, dans ces conditions ?! JAMAIS !) et puis il a en général une nature plus calme,plus... compensée, et puis il vient de La France, et on sait déjà, "la France est le plus beau pays du monde", alors !... Arrivée à l’hôtel , près du quartier chinois. La chambre est bonne, a l’étage 14. La vue est de l'autre coté de la rue, mais quelle importance? De toute façon, tout me rappelle ici les nouveaux quartiers de Pékin, les murs, les réclames, et pas seulement parce que le quartier chinois est juste à côté. Un peu déçue, je téléphone chez Donca qui me répond «mais comment est ce que tu voudrais que Toronto te semble beau quand tu viens de Paris ?!» Je laisse Michel, de plus en plus fatigué, dans la chambre d'hotel et je cours en bas pour faire un tour alentour. En sortant de l'hôtel, vis à vis, à droite, une église, mais je pars vers la gauche ou je vois un petit parc devant une maison et deux écureuils, un noir et un gris, qui jouent à côté. J’ai le temps de photographier le noir. Je reviens vers l’hôtel et je travers vers l'église, j’entre juste devant la porte, mais finalement, je me dis que Michel aussi doit profiter de tout ça etje reviens vers l’hôtel pour le convaincre de venir avec moi. Chose fait, un peu plus tard nous partons ensemble vers le quartier chinois « pour chercher un téléphone portable », nous allons dans un hôtel (encore plus élégant que le notre, avec un très grand hall : Delta ?)et dans plusieurs magasins, y inclus un centre Eaton’s, i.e. un de ces « villes couvertes », sur plusieurs étages, (voir le livre sur le Canada) avec des ascenseurs sur les murs, des fontaines et des arbres sous les toits. Fatigués (surtout Michel, qui protège ses genoux) nous achetons un hamburger et des coca-cola et nous retournons vers l’hôtel. A 9 heures on se couche, ce qui est une erreur, car bien sûr que pour bien passer le premier décalage horaire il aurait fallu nous coucher beaucoup plus tard : à 3 heures du matin nous somme tous les deux réveillés.
On dirait que ça commence assez mal pour moi...


Lundi 2.10.2000



Promenade matinale avec Michel pour voir l’église d’à côté , très belle, que j’ai aperçue un peu le soir ! Retour à l’hôtel, petit déjeuner copieux et départ vers la cascade. En général, les petits déjeuners seront à 7h30-8h et on nous réveille par téléphone 45 minutes - 1 heure avant. Presque tout le temps nous avons du café, du thé, avec ou sans un peut de lait ou de la crème, avec des petites boîtes au beurre fouetté,d’arachide, ou autre, confiture,miel, et un croissant, plus grand que ceux d’en France. Tout à la discrétion, à part à l’hôtel Europa, de Montréal , ou nous sommes avertis de ne pas prendre plus d’un croissant (ce qui amusera bien Donca).
NIAGARA et la ville Niagara Falls. Michel et moi nous faisons partie des ceux (intelligents) qui choisissent de payer un supplément pour survoler la cascade en hélicoptère. Étrange le fait que je n’aie pas du tout peur !Génial !


D’ailleurs, toute la visite est extraordinaire, avec la promenade en bateau jusque sous la cascade canadienne (on sortira un peu mouillés, malgré les imperméables enveloppants offerts par la compagnie de navigation : mais qu’importe ! Je vais emporter mon imperméable à la maison comme souvenir, malgré les protestations de Michel, qui jette le sien.), avec la visite « à l’aise » sur le bord de la rivière, le dîner dans un restaurant vraiment « classe », etc...
Nous recevons des diplômes de membres du « Club des Hauts Voltigeurs » casse - cous, romantiques et aventuriers qui ont volé « au-dessus des chutes », mais je dois avouer que n’en ayant pas du tout peur je n’ai pas eu l’impression de vivre une vraie aventure : seulement, l'extraordinaire beauté du paysage m'a impressionné !



On mange dans un petit et coquet restaurant dans la ville de Niagara Falls, coté canadien, of course, et on boit les premières bières canadiennes : les boissons sont très chères au Canada et en plus les vins ne sont pas très bons, nous dit-on: par conséquent, pendant toute l’excursion, à chaque repas nous allons boire de la bière l’eau étant vraiment trop pleine de clore, la pire qu’on a bu dans notre vie !) ce que n’est pas pour me déplaire !
Après le dîner nous partons faire un tour sur le bord de la rivière, nous achetons des glaces « américaines », pas extraordinairement bonnes (les meilleurs glaces que j'ai mangées comme ça, dans la rue, étaient à Bratislava... Peut être que je suis devenue trop difficile?) , nous regardons les passants et surtout, surtout, je ne suis pas rassasiée de regarder la, ou plus exactement les cascades de Niagara, la cascade américaine, et la cascade canadienne, celle là « dix fois plus belle » dixit Frédérique Dion, notre guide, qui s’appelle Dion comme la chanteuse, Céline Dion, et comme 300000 d’autres canadiens. Par ailleurs, le chauffeur s’appelle Christian. En fin de voyage tout le groupe doit leur payer un bakchich, pas du tout bénévole, car indiqué dans le guide de Nouvelles Frontières) . J’achète des cartes pour envoyer en France au magasin « table rock retail complex » et ailleurs.
Je commence à être enchantée !

Rendez-vous avec le groupe à 3.30, avec la Christiane(institutrice à la retraite et très rigolote,les mauvaises langues parlent de sa robe d’été, unique vêtementpendant toute l’excursion et de ces pieds nues dans des « galoches »)perdue et retrouvée ans un coin de rue stratégique (pas idiote, la Christiane !).
Départ vers Toronto et visite dans la tour CN. Superbe la vue, je marche sur la vitre en "plexiglas" mais l’abîme ne me fait pas peur, d’ailleurs ne sont que les femmes japonaises, qui se croient obligées de crier. Superbe aussi ma promenade en solitaire dans les luxueuses rues des banques. J'accroche une passante pour avoir une photo souvenir, moi, entre une « vache »et une très jolie (je le pense) statue moderne. Finalement Toronto, avec les rues des banques et le monde élégante et apparemment riche, commence à me plaire.
Mais je n'ai pas trop le temps de flâner à ma guise...
Je cours retrouver les autres et je fais un petit tour avec Michel pour son téléphone portable. On ne trouve pas, ou en tout cas, pour louer s’est trop cher et pour acheter, il faut être sûr qu’il marchera aussi en France, donc mieux c’est de renoncer. Et tant pis pour ses clients en détresse... Enfin, on entre dans le restaurant et en attendant les autres on va au bar pour une bière avec le docteur et sa femme, deux des nos compagnons de voyage qui ne regarde de trop prés leur argent (car il y a qui ont l'air d'être très radins, en supposant que, quand même, l'argent ne leur manque pas, vu le fait qu'ils fassent cette excursion)... Le repas de soir est de nouveau excellent, dans ce restaurant vraiment chique. D’ailleurs tous les restaurants ou Les Nouvelles Frontières nous ont emmenés dans ce voyage ont été excellentes ! Même dans la cabane à sucre et chez les Hurons, ou on a dégusté la soit disant cuisine locale ! Comme quoi, Les Nouvelles Frontières savent que, surtout pour les Français, tout passe par l'estomac...


Mardi 3.10.2000



Encore une nuit à Toronto !
Je me réveille à 4 heures du matin, je finis les bagages et je cours seule pour une dernière fois dans le centre Eaton’s, en prétextant à Michel(qui décidément ne peut pas comprendre ma passion de tout voir, de tout savoir )que je dois faire une petite promenade à pied pour la digestion (en fait il m’est impossible de quitter la ville sans revoir tranquillement cet endroit !). Je me promène avec l’ascenseur vitré qui circule sur les murs , en regardant le paysage qui descend, avec un petit pincement au cœur en pensant que si l’ascenseur se bloque, ou les portes se ferment derrière moi sans que je puisse les ouvrir, personne ne saura où je suis. Je m’arrête au dernier étage, je traverse une passerelle, je prends un autre ascenseur, je fais une photo, un dernier regard et je retourne en vitesse à l’hôtel. Le tout en moins d’une demi-heure, pour que Michel ne se fasse pas des soucis.
Toronto me semble une ville trépidante, à 7 heures du matin tout bouge, seulement ici et là des hommes dorment couchés par terre, enveloppés dans des couvertures. Je demanderais au guide qui sont ces gens, il me répond que sont simplement des canadiens laissés pour compte.

Petit déjeuner et départ vers Ottawa, via 1000 îles. Sur la route nous nous arretons dans un parking ou enfin Michel peut voir de plus près un de ces camions canadiens qui le fascine. Il mont même dedans et j'ai le temps de lui faire une photo avec mon appareil (non numérique!). Quant à moi, j'ai par contre ma photo que voici!Croisière en bateau sur le fleuve Saint Laurent pour voir (au moins en partie) un « lieu de prédilection de la haute sphère canadienne et américaine». Je fais l’erreur de descendre dans le bateau, mais je saisie immédiatement que la vue n’est pas bonne et je remonte aussitôt sur le pont. Michel ne veut pas me suivre (trop froid?) donc les photos prises avec son appareil ne
seront pas très claires. Quant à moi je n’ai que 2 ou 3 positions sur mon film...

En particulier, nous aurons l’occasion de photographier un «château» construit par un riche américain pour sa femme, à présent propriété de l’état, jamais habité par ceux qui l’ont construit: la femme est morte peu de temps avant qu’il soit fini et son mari a trouvé mieux ailleurs. Le château lui-même, très visité, bien sûr, montre encore une fois de quoi sont capables « ces américaines ». Le paysage, les îles avec leurs maisons cosy, (beaucoup plus jolies que le soit disant château) avec le «plus petit pont entre les USA et le Canada », la rivière très grande, elle semble des fois plutôt une mer que un fleuve, avec les bords pleins de végétation dans un petit brouillard, tout me plaît.

J’ai l’impression que ça ressemble un peu aux paysages magnifiques qu’on nous montre à la télé quand on nous présente le Vietnam ou la Chine.
A la descente Michel me dit qu’il s’est endormi !...
C’est bien, il doit être reposé et au moins il est venu sur le bateau, car le «bizarre» a préféré se promené sur le bord du fleuve. Peut-être qu’il a le mal de mer ? !...
Dîner dans un très joli restaurant sur le bord du fleuve et continuation vers Ottawa . Les forets sont de plus en plus colorées .Un spectacle unique ! Je commence a comprendre le pourquoi et le comment des couleurs des forets de Canada l’automne, que Ioana essayait de m’expliquer sans succès auparavant !

Ottawa et un premier tour d’orientation. Première impression : excellente. Ottawa est une très jolie ville, avec un prononcé caractère européen, avec une situation géographique privilégiée, entre la rivière Ottawa et Rideau, et en plus le canal. Ioana va me dire que le parlement est copié après celui de Londres, et ressemble donc au parlement de Budapest : peut être, mais je ne me rend pas compte. Ou j’ai oublié ? A vrai dire, ma visite à Budapest se passait il y a 14 ans. Arrivée a l’hôtel Travelodge, un hôtel très élégant, près de parlement. Le groupe est
libre jusqu’au dîner, (séance photos sur la colline du parlement) quant à moi, je me lave les cheveux en attendant Ioana (C’est chez elle que j’ai lu la première fois « En attendant Godot » mais Ioana vienne quand même ! ).
Tous les hôtels ou nous sommes casés ont la trousse de toilette, le sèche cheveux, la cafetière filtre, avec le café, le thé et le sucre à coté, le cas où.
En fin, voilà Ioana. On ne s’est pas vu depuis 2 ans mais, comme le dit elle-même, on dirait que c’est très normal que je sois là,qu’on se promène ensemble sur Market street au Canada. Elle me raconte son arrivé à Ottawa dans les années ’70, quelques
souvenirs d’époque (je veux dire, des souvenirs qui nous montre notre évolution,
pas seulement l’évolution normale, due à l’âge, mais aussi l’évolution due aux changements qui ont accompagnés notre devenir, dès l’époque du début de « l’ère Ceausescu » à ce jour) ... On part ensemble pour le restaurant. Rendez-vous avec le groupe au restaurant, repas comme d’habitude très bon, le restaurant propre et chique, Nouvelles Frontières nous gâte ! Michel se demande tout le temps comment la compagnie peut s’en sortir pour les prix, vu la qualité des services offerts ! Après le repas, rendez-vous vers 9 heures avec Ioana et Pavel pour une première visite chez eux: ça sera une visite jardin dans la nuit et cave, avec de la bière, du vin et autres palincas fabriquées maison par le tout savoir faire Pavel, son mari.
Michel est ébloui!

Mercredi 4.10.2000







Petit déjeuner et visite au Musée Canadien des Civilisations d’Ottawa. Première rencontre avec la civilisation amérindienne, la vrai. Dans une des salles j’ai l’impression de rencontrer des danses et des chansons de Maramures et je sors les yeux en larmes .D’un coup, je pense qu’à la base toutes les civilisations ont quelque chose de commun, les indiens d’ Amérique de nord, la civilisation de Lascaux, etc... En tout cas, je vois maintenant une similitude lointaine entre les totems et les fameuses portes de Maramures. Est-ce que personne n'a pensé à ça avant moi ?
Je regarde par les hautes fenêtres, des vus imprenables sur Ottawa, j’ai envie de m’asseoir dans un coin et de ne plus bouger, en regardant les totems et le paysage extérieur jusqu’à la fin de la visite.

Est-ce que j’exagère avec mon émotion ?
Finalement, prise par Michel, je vais vers les autres salles et là, une nouvelle surprise ! Je ne m'attendais pas du tout à ça : une ville reconstruite à l’intérieur du musé, avec sa poste, ses bars et hôtels , avec ses diverses maisons et rues, etc... Magnifique ! Je vois un type qui fait du pain, en vrai, qui parle allègrement aux gens, qui chante, etc... Je lui dis d'un coup « I love you », il rit , et je pars encore une fois chercher Michel pour lui montrer ce type. Je ne sais pas pour quoi, chaque fois quand je vois quelque chose qui m’impressionne j’ai envie de lui montrer aussitôt ! En fin, on continue ensemble, Michel fait quelques photos, puis, fatigués, nous nous arrêtons devant un café - gâteau (après une courte séance ordinateur de Michel qui a essayé sans succès de trouver là des Pourtiers. Pendant ce temps, je suis retourné voir encore une fois les totems.). Dehors, la pluie a commencé : heureusement que nous avons eu du bon temps au Niagara et, plus tard, dans la croisière sur le fleuve Saint Laurent!
De nouveau à l’autobus, on part vers un restaurant « français » où une très jolie et vive femme nous reçoit comme des « cousins ». Je prends la recette du plat du jour et du gâteau, en pensant en moi même que la chaleur de cet accueil n’est pas en fin de comte suivie par des faits. Dans le sens que seulement l’accueil est apparemment chaleureux , autrement, le service est comme par tout ailleurs.
Après le dîner, départ vers Montréal directement vers l’hôtel Europa, situé dans le centre ville : c’est l’hôtel ou Donca a habité une semaine à son arrivée au Canada, hôtel rénové depuis, mais dans un style arabisant très kitsch. Je suis très émue à la perspective de la rencontre avec Donca, ce qui agace un peu Michel qui voudrait que je sois une femme tranquille et calme, qui passe inaperçue ou presque : je ne le suis pas, et sans doute je ne le serais jamais, ce qu’il devrait accepter une fois pour tout ! D’ailleurs, est-ce qu’il voudrait vraiment que je sois vraiment comme ça ?! Je téléphone chez Donca, j’établis un rendez-vous pour le restaurant, le guide (idiot ! car au restaurant une autre personne « hors groupe » s’avère à être venu avec l’autobus, et le guide est obligé de me demander des excuses ! Je dois avouer que j’ai préféré finalement mon « voyage » en métro avec Donca, mais n’empêche !
Le guide, l'idiot, (et d'ailleurs pas seulement sur ce coup là... ) me dit que nous ne pouvons venir avec l’autobus au restaurant, car Donca ne fait pas partie du group, je cours de nouveau au téléphone mais Donca n’est plus là et pour cause : la voilà déjà dans l’hôtel ! D’émotion, en la voyant, j’oublie à retirer ma carte téléphonique de l’appareil, ou au moins c’est ce que je crois que s’est passé avec la
carte , car je l'ai perdue à jamais. Et tant pis pour les 15$ canadiens...
Alors, Donca est là ! On monte dans la chambre, je n’arrive pas à croire que nous sommes ensemble, je lui présente Michel et réciproque, je m’habille, elle me fait une photo. On part ensemble en métro, un métro comme tous les métros, je n’ai pas le temps de trop regarder, je parle avec Donca, il faut aussi retrouver le restaurant... On le retrouve assez facilement, Montréal me semble une ville déjà connue, c’est sans doute son aspect européen dans le Vieux - Montréal, car s'est dans le vieux Montréal qu’on mange. Après le repas, nous allons vers l’hôtel avec l’autobus, cette fois, et puis tous les trois (donc avec Michel) boire un café quelque part. Finalement on conduit Donca au métro et nous allons vers l’hôtel seuls, occasion de constater qu’il n’y a pas que « des gentils » au Canada : on dépasse notre rue et, quand nous demandons des informations, personne ne nous aide, au contraire,des abrutis nous envoient 3 rues plus loin ! J’entre dans un restaurant pour demander et personne ne connaît la rue. Et pourtant, c’est la première rue a coté. Dire qu’à San Francisco, avec les « méchants américains », on n’avait même pas le temps de regarder une carte, que déjà une ou deux personnes venaient nous aider !


Jeudi 5.10.2000



Petit déjeuner et visite guidée de Montréal. Arrêt au Mont Réal, à l’ Observatoire et dans un "point de vue", pour admirer la ville vue d'en haut... Courte "promenade - santé" dans la ville sous - terrain de Montréal, arrêt aussi sur la place Jacques - Quartier.
J’entre dans la Basilique Notre-Dame, qui me plaît beaucoup (ultérieur la mère de Donca va me dire que Notre Dame de Paris est plus belle : sans doute, même Orcival, à cote de chez nous, a sûrement plus de valeur architecturale, historique, et autre (Orcival c'est une des plus belles églises romanes d'Auvergne et... de France, of course, et en plus elle est construite sur la place d’un dolmen !
Mais je suis ici, à Montréal, pour admirer cette église là, pas pour faire des classements !) un type s’approche et je lui dis que je voudrais allumer un cierge. Il me demande si je ne veux pas communier et me dirige vers une capelle isolé pour pouvoir prier en toute tranquillité. C’est ce que je fais, émue jusqu’aux larmes (j’ai souvent des larmes aux yeux dernièrement : est-ce que c’est la fatigue ?).






Nouveau arrêt sur l’autre rive, pour voir que Montréal est une île ! On passe à côté d’une exposition florale internationale, avec de très belles figures : nous n’avons pas le temps de faire des photos, dommage ! On apprend les problèmes du Stade Olympique (comme quoi !) et on mange très bien au restaurant « Le fin chapon », avec le parking vis-à vis.

Le parking avec l’Arménien qui fait le rigolo (son père a échappé de justesse au génocide, s’est établi en Egypte, d’où ils ont émigré au Canada dans les années ’50, à l’époque de Nasser) : quand Christiane
lui demande s'il est marié , « madame, vous avez une proposition à me faire ?
» et « je suis homosexuel », et à la fin « bon débarras » remplace bien le « au revoir » !
J’aurais des photos de lui et de l’endroit, mais
seulement avec mon appareil et faites par les autres, faute de pouvoir convaincre Michel de venir me faire(ou lui faire) une photo !
(O... La « lute » pour les photos à l'époque! Je n'ai
pas une seule photo numérique du village Saint Marc des Carrières, par exemple! Aucune photo de Quebec non plus!!! Et combien on est content d'avoir des photos souvenir, quand même... )







En fin, après midi, départ vers la Mauricie, le  compté de Portneuf,  plus précisement vers une grande forêt au nord de Québec (« la réserve faunique » des Laurentides). Après la traversée de la rivière Saint Maurice nous sommes arrivés dans un endroit nommé «Le  Lac à la tortue »  (voir aussi le numéro d’octobre 2000 de Geo) où  on nous avons profité de  la possibilité de découvrir le «Canada des grands espaces » (pour citer le programmes de Nouvelles Frontières) en effectuant un survol de la région en hydravion .


Le guide n’arrête pas de nous dire qu'on est « en pleine dedans » ça veut dire à la fois en plein été indien et en plein « tableau » typiquement Canadien, une  merveille!!!

Le vol en hydravion me semble presque banal, je veux dire, comme si j’avais pris la navette Lacu-Ploiesti, car l'endroit n'a rien de spécial et l’avion ne me fait pas toujours peur. Sur le bord, devant le ponton, il y a une « baraque » avec des fleurs séchées, je me fais faire une photo devant, couchée dans une chaise longue. C'était  la photo de la première page de mon site à un moment donné. Je ramasse des grains des fleurs : rudbekias, je les ai toujours dans mon jardin, lol. Pareil pour le petit érable chopé par mon cher et tendre dans une forêt à côté de Ottawa et qui maintenant est devenu grand!

Fini les vols en hydravion on part d’un pas alerte vers « l’habitant », car, comme le précise le programmes de Nouvelles Frontiéres, cette nuit on va coucher "chez l’habitant", qu’il ne faut surtout pas appeler tel quel : il sera vexé !
Arrivée dans le village Saint Marc des Carrières. On est reçu comme « les cousins français » et d’ailleurs, je ne sais pas si s’est vrais , mais ils affirment qu’ils ne font pas du tourisme, que c’est une association pour l’amitié franco - québécoise, et que donc ils reçoivent à tour de roll des voyageurs français ! Embrassades &co. à l’arrivée et départ vers la maison de Claudine avec le docteur Claude, sa femme Nicole et aussi Jacqueline, qui est seule. Les personnes cités font partie du groupe et sont d’ailleurs représentatives pour les groupes de Français à l’étranger, et en particulier pour notre groupe. Ca veut dire, des personnes qui savent faire des commentaires sans rien dire, polis, même parfois trop, et peut être en privé très intéressantes, qui sait ! En tout cas, ils ne dérangent personne, ils sont propres et pas du tout bruyants, etc... Surtout le docteur et sa femme. Car Jacqueline représentait plutôt une autre catégorie: les célibatantes d’un certain age, ou plutôt
d’un age certain… Toujours devant, toujours prête à se faire remarquer, un peu «collante» (elle nous a même envoyé une lettre en essayant de se faire inviter… ), essayant de paraître plus qu’elle était, mais, finalement, après quelques discutions, en montrant un visage plutôt pitoyable…

Repas de fête le soir chez Claudine, typiquement québécois elle dit et, sans être folle de plaisir, car un peut lourd, pour ne dire pire, je pense que je vais essayer de le faire... Boulets de poulet : intéressante l’idée de faire cuire la farine au four avant de l’utiliser dans les sauces...

Après le repas, on remonte dans la voiture de Claudine (une voiture « normale » mais à 6 places, un aménagé en face, a coté du chauffeur, « aussi confortable que celui du derrière » comme le dit Claudine elle-même) pour aller à la salle de fêtes. Là, il n’y avait encore grand monde, par conséquent, de nouveau seule, car Michel ne voulait pas trop forcer ses pieds, je suis parti me promener dans les rues : j’ai vu des très jolies maisons, j’ai essayé de demander à Claudine qui les habite, elle prétendait que des paysans du village, mais admettait aussi que dans le village habitaient des gens du Québec. Plutôt ça, car les maisons avaient un air trop bourgeois et trop riche dans cette rue, pour des « simples » villageois. La maison de Claudine elle-même était plutôt maison de ville pas de campagne, avec des bibelots par tout, des photos, un peu chargé, Michel dit que sans meubles, ça veut dire un salon avec des fauteuils , une table, une étagère, une cuisine bien équipée
(remarquable les boutons de la cuisinière sur le mur, pour ne pas être à la portée des enfants), la chambre à coucher avec un lit, grand, (et pas très propre, il me semble) et une étagère pleine des bibelots, faut faire gaffe pour pas les casser, un petit lit à côté du mur, et un fauteuil, etc...

Et voilà la fête ! Une « femme orchestre » i.e. une femme et beaucoup d'électronique autour, des choses pré - enregistrées, mais aussi des choses « chantées » ou «parlées» directement. Même notre guide fait de l’animation, avec beaucoup de talent, on peut dire, surtout quand il joue « aux cuillères ».
On commence à danser, les villageois d’abord, puis moitié de la salle, et puis l’autre moitié, car il y a simultanément plusieurs groupes des touristes dans le village. L’animatrice nous dit ce qu’il faut faire, i.e. un pas à gauche, tournez en ronde, trois pas en avant, etc... On danse plusieurs danses, adaptation locale
des danses moyenâgeuses, polka, cadril et je ne sais pas quoi encore ! Je suis vraiment touchée, mais je crains que ce soit que moi qui le suis, car derrière «l’amour » envers les Français que je vois dans le comportement des villageois, les Français eux-mêmes voient plutôt le commerce. D’une certaine manière, ils ont raison, c’est vrai, vu les feuilles d’érable très chères vendues à l'entrée de la salle de fête le jour suivant, etc.. etc... mais il faut vivre, et aussi, j’ai la tendance de croire que quand même ils ne reçoivent pas comme ça dans leur village les autres touristes étrangers ! Je veux dire, cet accueil particulier est réservé aux français, leur peuple d’origine. Car tous les villageois (comme par ailleurs la majorité des québécois) ont des lointaines origines bretonnes, ou normandes, qu’ils connaissent tous et dont ils sont très fiers. En fin, fatigués après toutes ces émotions, on retourne dans la maison de Claudine, pour une nuit, pas vraiment commode, chez l’habitant ! Je veux dire, on n’ose pas trop utiliser la salle de bain, pour pas déranger les autres, etc...


Vendredi 6.10.2000



Le temps passe vite ! On sent déjà que la fin approche. Je commence à penser à ce que nous ferons après ! Petit déjeuner chez Claudine, avec Jacqueline qui, on aurait dit qu’elle voit pour la première foi de sa vie une cuisine équipée , mais qu’est ce que je dis ? Même le pain et la confiture l’émerveillent... On profite de cette assemblée réduite pour jacasser sur les autres, le moment de parler de la robe que Christiane n’a pas changée dès le début du voyage et de la « bizarrerie » d’Antoine, qui fait toujours l’intéressant, en ne participant aux activités collectives et en montrant son mécontentement plus ou moins justifié. J’aurais très prochainement
l’occasion d’être « la victime innocente » de cette « bizarrerie ».
Retour avec Claudine à la salle de fête pour prendre l’autocar. C’est là que les « villageois » ont sorti leurs « marchandise », j’achète une cassette avec de la msique locale,(en espérant bien que ce soit du folklore) juste pour dire que j’achète quelque chose sans dépenser les sous sur des « conneries", quand même!
Départ vers Québec, sur des routes dans des forets une plus belle que l’autre : je n’arrête pas de photographier, en pensant tout de même que je ne saurai pas quoi faire avec toutes ces photos ! Mais c’est trop beau ! Arrêt au Québec devant le centre de tourisme où j’ai l’occasion de prendre tout sort de pliants. Tour de la ville dans l’autocar et a pied dans la place Royale, dans le vent et la pluie, puis sur les ruelles du vieux Québec : la ville est très, très belle, dommage que le temps soit si mauvais, mais comme ça on peut se rendre compte de la chance que nous avons eu jusque-là. Michel trouve un parapluie, mais n’accepte pas que je le garde, ainsi je dois insister pour que la guide qui nous fait le tour de ville le prenne, car il me dit qu'il ne pense pas que quelqu’un va venir le chercher, que je dois le
garder, etc... Sacré Michel !
Plus ou moins gelés, nous partons vers la cabane à sucre sur l’île d’Orléans pour lLà, je fais une belle photo avec des érables (au moins je l’espère, car ici je peux enfin photographier sans les vitres de l’autobus et de prés), pour ça j’entre sur des chemins pleins de boues dans la forêt, de nouveau à l’autobus je change mes basquets contre les bottes : au moins, je serais un moment à sec.
Nous entrons pour voir la fabrication artisanale du sirop d’érable, puis pour un super - repas québécois, accompagné de la musique locale. Sur chaque table il y a trois paires de « cuillers », pour accompagner la musique. Et c’est là que le bizarre fait sa plus grande « bizarrerie » : il met dans sa poche une de ces cuillers, et vu le fait que j’aie joué avec, le guide viens vers moi pour me les demander. Finalement le « bizarre » sort l’objet en disant qu’il a voulu faire une blague, mais si c’était une blague, ni moi, ni le guide, plus que gêné pour le reste de l ‘excursion vis - à - vis de moi, nous n’avons pas trop goutté cette « blague ».
Par ailleurs, à l’entrée du « saloon » cet « instrument musical » était vendu assez cher, je ne me souviens pas exactement à quel prix. D'ailleurs, c’est dans ce magasin que Michel a acheté (sans moi, car je suis sorti dehors où j’ai ramassé mes plus belles feuilles d’érable ) le sirop et le beurre d’érable!





Départ vers Québec, avec un court arrêt aux Chutes de
Montmorency. Dommage que le temps maussade ne nous permette pas de regarder de
trop près les chutes (nous aurons pu nous promener sur un pont au-dessus). Heureusement il y a un grand complexe à coté et on peut regarder de l’intérieur, et aussi on peut voir des grandes diapos avec les chutes dans toutes les saisons...
Michel fait quelques photos et j’achète des cartes.

Arrivés au Québec, on nous laisse devant le Château Frontenac (en fait un palace victorien faisant partie d’une chaîne d’hôtels construits il y a plus d’un siècle, au moment de la construction du
transcanadien, comme d’ailleurs le château Laurier d’Ottawa que nous allons
visiter les jours suivants: on a vu aussi un à Toronto et à Montréal) que
nous allons visiter tout de suite. Oui, c'est vrai, c’est un hôtel élégant,
(style Athénée Palace, à Bucarest, mais en 10 fois plus grand et plus riche) avec des ascenseurs aux portes en laiton, très ouvragées, avec un bar rond avec une vue imprenable vers le fleuve, etc... A l’intérieur il fait chaud, je vois une fille en costume d’époque très beau, qui attend gentiment que je la photographie, je vois des antiquaires avec des beaux meubles, on a envie de s’attarder, mais il y a peut être d’autres endroits à voir, surtout le Musée de la Civilisation où il y a une exposition Syrie, que je vais rechercher en vain... Heureusement , je n’ai pas insisté, car plus tard j’ai appris que le Musée était en tout cas fermé dès 5 heures.
On fait les magasins, on achète mais surtout on n’achète pas, et de nouveau, comme toujours, je pense : « mon Dieu, combien de choses qu’ils ne me font pas besoin !». On flâne sur des petites ruelles commerçantes, qui me souvient un peu de Bratislava (j’irais là aussi avec Michel, un de ces jours), on regarde, on se remplit de l’atmosphère des lieus, en essayant de trouver le Musée avec l’exposition Syrie. La pluie, le vent froid qui vient du fleuve, on a finalement marre : allons donc vers le restaurant, via les magasins les plus proches . C’était le vieux Québec !
Rencontre avec les autres dans un petit et très coquet restaurant
pour un excellent repas ! Finalement, je me souviens en détails de tous
les restaurants par ou on est passé... Mais aussi le prix élevé des boissons : les moins chères, les bières, coûtent plus de 3€ la bouteille. Quant au vin, on ne peut pas trouver que du pas très bon a 5€ le verre! C’est pourquoi tout le groupe boit seulement de la bière, et encore... C’est sûrement pourquoi Pavel et Andi font leurs bières, vins, etc...
On part en fin vers l’hôtel : la dernière nuit de cette excursion va se passer cette fois dans un luxueux hôtel quelque part à l’extérieur de la ville ou presque (toutes les autres étaient situés au centre-ville), l’hôtel des Gouverneurs. Il a un très joli piano - bar mais le guide, vas comprendre pourquoi, nous recommande un autre piano - bar, juste a coté. Curieuse comme d’habitude, ou plutôt comme à vingt ans,
je trouve quelques personnes dans le groupe qui veulent aller voir, car Michel ne veut plus rien d’autre que dormir... On y va donc, nous traversons une grande route, (comme dans tous les nouveaux quartiers, comme « Drumul Taberei » à Bucarest, par exemple) avec un vent affreux de partout, heureusement que la pluie s’est arrêtée tout de même, et on trouve un endroit presque semblable, seulement apparemment il faut consommer pour entrer, et en plus il y a une fumée, à la couper avec le couteau ! Comme en plus la musique est « slow », (un « typique » piano-bar du Québec ? ) par comparaison avec l’autre où à notre départ était rock, on fait vite demi-tour ! Pas assez vite, car Michel a eu le temps de s’endormir !Vite au lit pour la dernière nuit de l’excursion organisée !

Samedi 7.10.2000


Et voilà le dernier petit déjeuner avec Les Nouvelles Frontières !Très élégant, dans un salon de l' hôtel « Le Gouverneur », avec un garçon qui nous donne tout à discrétion, je veux dire autant de café combien on peut normalement ingurgiter, le beurre étrange, i.e. demi - fouetté, le beurre d’arachides, les confitures, le jus... De cet endroit ultra - civilisé, comme pour mettre une fin symbolique à notre voyage au Canada, nous partons vers un village de hurons.
Arrivé au « site traditionnel huron (wendake) ONHOUA CHETEK8E » (je cite le guide) situé quelque part dans la forêt, rue Stanislas Koska no 575 ? ! En espérant que le tout n’est pas comme un sort de Disneyland amérindien, nous pénétrons dans le village, en laissant libre cours à nos sentiments les plus forts pour la première rencontre avec les amérindiens. Rien à voir avec les Winetoo & Co., la plupart ont des yeux bleus et des cheveux blonds, et les explications ne sont tout à fait convaincantes, vu le nom de la rue et de la plupart des entreprises alentour. En tout cas, honni soit qui mal y pense, moi je les ai pris pour des hurons authentiques et je me suis permis des vraies émotions en pensant à leur sort, 300 hommes et femmes en voie de disparition, essayant désespérément de survivre en sachant les dangers de la consanguinité.






La visite commence avec une danse « huron », dansée par quatre adolescentes, qui me souviennent de nouveau mon Maramures : je vois des petits roumains qui danse dans le froid, plus ou moins affamés, pour distraire des touristes . Et je dis quelque chose dans ce sens à Michel...
Mais, d’un autre côté, même pour les petits roumains, ou plutôt gitans, est ce que n’est pas mieux de danser comme ça , dans le musé du village, plutôt que de tendre la main dans les bouches de métro des pays occidentaux ou autres?

On continue la visite avec un raccourci dans l’histoire des hurons, en apprenant quelques détailles sur leurs coutumes, comme par exemple le fait que si la femme n’était pas contente de celui qu’elle a choisi (car s'étaient les femmes qui choisissaient leurs maris) elle le renvoyait illico presto, on visite un sorcier, on achète des objets, et...
à table, pour un dernier super-repas "traditionnel". L'hôtesse, très jolie,
nous fait une présentation du repas : j’ai essayé de lui faire une photo, nous allons voir ce que ça donne !
En route pour l’aéroport de Montréal via Trois Rivières et
HIP HIP HIP HIP ? VIVE LES NOUVELLES FRONTIERES ! ! ! !

Ou mieux : DON DE LA RI DEN NA TA PA TA LINA TOU MA TANTA LOU
MALI MA LOU
NATA PATA LINA TOU MA TANTA LOU LA RI DE !....(BIS)
(la chanson que le guide nous a apprise !)

Et à propos de guide et de chauffeur de l’autocar, a qui on fait la quête pour le bakchich final : les canadiens ont trouvé une méthode de contourner leur fisc, paraît-il aussi envahissant que le fisc français : les salaires sont petits et le bakchich (non imposable ! !) obligatoire : on calcule le bakchich plus ou moins 15% du prix ! Ainsi et le salarié gagne, en étant motivé pour des meilleurs
services, et l’entreprise qui l’embauche, qui paye moins de charges sociales :
Nouvelles Frontières par exemple fait des économies sur les salaires, j’en
suis certaine ! Moi, ça m’énerve ! Et le fait que les prix affichés sont sans TVA. Car je ne me rends pas compte immédiatement quel est le prix réel de ce que je veux acheter !

Et maintenant, avant de quitter définitivement le guide, quelques mots québécois:


gosses =testicules
manque de pot
= impotent, manque de sexe
bibittes =insectes
tchom = petit copain
la blonde =la petite amie
branleur =indécis :
branler dans les manches
paire de bobettes = sous-vêtements
un brou = une bière
dépanneur = l’arabe du coin
débosseleur = carrossier